Meuse : menaces de licenciements23/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2934-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Meuse : menaces de licenciements

Dans la Meuse, département où le chômage est de l’ordre de 13 %, plusieurs entreprises sont menacées de fermeture. Si, à chaque fois, ce sont des situations différentes, elles concernent au final plusieurs centaines de travailleurs sans compter ceux dont l’activité dépend de ces entreprises.

L’une de ces entreprises, Bergère de France, une filature de 165 personnes en difficulté depuis plusieurs années, avait été placée en redressement judiciaire au mois d’avril. Elle va finalement poursuivre son activité sous forme de Scop (Société coopérative de production). La papeterie Stenpa, 124 salariés à Stenay, faisait partie du groupe finlandais Ahlström. Elle a été cédée il y a neuf mois au fonds allemand Accursia Capital qui avait assuré qu’il cherchait à pérenniser l’entreprise. Aujourd’hui, il accuse en particulier l’ancien propriétaire d’avoir détourné la clientèle de la papeterie en faveur de ses propres usines et d’avoir caché des informations sur la situation, ce que nie Ahlström. Dans ce jeu de poker menteur, il est bien difficile aux salariés de savoir si les deux groupes sont complices sans que le secret des affaires soit levé.

Des travailleurs d’une entreprise de tubes soudés, la Meusienne, l’ont maintenue en constituant eux aussi une Scop, mais avec le licenciement de 54 d’entre eux. En septembre, Bonduelle a annoncé son intention de fermer son usine de mise en sachet de salades de Maisey s’il ne trouvait pas de repreneur. 159 salariés seraient jetés comme les feuilles de laitue qu’ils ne mettront plus en sachet parce que ce secteur n’est pas jugé assez rentable pour Bonduelle.

Quelles que soient les difficultés réelles ou supposées de ces entreprises, quelles que soient les raisons invoquées, désaffection de la clientèle, surcapacité ou autres, les patrons font payer leurs choix aux salariés. Les travailleurs ont toutes les raisons de ne pas accepter, après avoir enrichi des familles d’actionnaires pendant des décennies, de finir par perdre leur moyen de vivre.

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