Migrants : les frontières tuent13/08/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2924-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

Migrants : les frontières tuent

Dimanche 11 août, deux migrants, deux de plus, ont perdu la vie en tentant de gagner la Grande-Bretagne à partir des côtes françaises. Neuf ont subi le même sort depuis le début de l’été et vingt-cinq en tout depuis janvier.

Devant cette hécatombe, dont on ne connaît que des chiffres partiels, les États ne savent répondre que par la répression, les menaces et le déploiement de forces policières. Ces dernières, loin d’aider à sauver des vies, s’en prennent souvent aux bénévoles qui, eux, tentent de le faire.

Ainsi, l’association Utopia 56, qui vient en aide aux exilés, a dénoncé l’agression de deux de ses bénévoles par des policiers, vendredi 2 août, près de Gravelines dans le Nord : alors qu’ils étaient en maraude le long de la côte pour porter secours aux migrants qui tentent la traversée vers l’Angleterre, deux policiers les ont agressés violemment. L’un des bénévoles relate qu’il a été plaqué contre le volant de la voiture, qu’un policier a braqué son arme sur eux et que des coups de feu à blanc ont été tirés.

Cette agression révoltante est à relier à la banalisation des discours anti-immigration par l’ensemble de la classe politique et à la montée électorale de l’extrême droite et des idées réactionnaires en général. C’est tout cela qui favorise le passage à l’acte de ceux qui, dans la police comme ailleurs, veulent s’en prendre physiquement aux travailleurs immigrés ou aux associations qui leur viennent en aide.

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