Un an après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, le gouvernement, la quasi-totalité des partis politiques et des médias somment la population de se ranger derrière l’État d’Israël, la politique de son gouvernement et ses campagnes militaires de terreur à Gaza, au Liban et, peut-être demain, en Iran.

Le même mensonge a été proféré toute l’année écoulée et ressassé jusqu’à l’écœurement les 6 et 7 octobre : Israël, en se défendant, défendrait les valeurs démocratiques contre le terrorisme, la civilisation contre la barbarie, la liberté contre la dictature etc. En outre, ceux qui contestent, même timidement, ce discours ou pire, ceux qui osent encore défendre les droits élémentaires du peuple palestinien sont taxés d’antisémitisme.

L’ordre défendu par l’armée israélienne, par les États-Unis, par l’État français, ses porte- parole, ses plumitifs au garde-à-vous et ses intellectuels à dix sous la ligne, c’est l’ordre impérialiste. C’est-à-dire la mise en coupe réglée de la planète entière, depuis des siècles, par une toute petite minorité de familles capitalistes d’un tout petit nombre de pays. C’est-à-dire aussi la somme des malheurs endurés au cours du vingtième siècle, y compris évidemment l’extermination des juifs d’Europe.

Les gouvernements exigent donc que toute la population soit prête à se ranger derrière eux pour défendre cette domination, y compris s’il le faut par des moyens militaires. Cela commence par l’approbation de ceux utilisés par l’État d’Israël contre les populations arabes et c’est bien le but de la propagande qui s’étale à longueur de programme sur les chaînes d’information. Cela fait partie de la mise au pas pour le prochain conflit, comme pour rappeler aux prolétaires que l’ennemi principal est dans leur propre pays.