Mort de Jean-Marie Le Pen : de profundis tortionibus08/01/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/01/r1_LhhdS6S.jpg.420x236_q85_box-116%2C0%2C4392%2C2408_crop_detail.jpg

Leur société

Mort de Jean-Marie Le Pen : de profundis tortionibus

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Dessin paru en 2018

Suivant une déclaration de sa famille, Jean-Marie Le Pen a été « rappelé à Dieu » le 7 janvier. Cela devait arriver un jour ou l’autre, mais cela augure mal de la fréquentation du paradis.

Quelle douleur, quelle douleur, quel Pen ! À plus de 95 ans, dont la quasi-totalité consacrés à répandre et illustrer les idées racistes, réactionnaires et anticommunistes, voire à mettre lui-même la main à la pâte en torturant des prisonniers pendant la guerre d’Algérie, sa vie aura été bien remplie de ce que la société française d’après-guerre a fabriqué de pire.

Les nécrologies discuteront sans doute savamment de la différence entre le père, d’extrême droite, raciste, antisémite qui aurait pu être à l’occasion un chef fasciste, et la fille, politicienne se voulant respectable et candidate à parvenir au pouvoir par les urnes. Mais la question est oiseuse, car tout dépend des circonstances.

Dans l’immédiat le risque de voir Le Pen père parvenir au pouvoir est au moins écarté et personne parmi les travailleurs conscients ne s’en plaindra. Quant à débarrasser la société du poison qu’il a contribué à répandre avec persévérance, la tâche reste entière.

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