Moyen-Orient : le prix de l’ordre impérialiste25/12/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/12/P6-1_Il_y_a_deux_mois_lors_dun_bombardement_isra%C3%A9lien_sur_une_%C3%A9cole_de_Gaza_C_reuters.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C492_crop_detail.jpg

Dans le monde

Moyen-Orient : le prix de l’ordre impérialiste

Le 23 décembre, alors même que les délégations d’Israël et du Hamas se rencontraient à Doha pour discuter les conditions d’un cessez-le- feu, l’aviation israélienne continuait de bombarder Gaza.

Illustration - le prix de l’ordre impérialiste

Des enfants, des malades, des humanitaires ont été touchés dans une zone pourtant décrétée « sûre » par les autorités israéliennes et peuplée de milliers de familles chassées par la guerre et les destructions. Jour après jour, la destruction de Gaza et le massacre de ses habitants continuent avec méthode, dans le seul but de terroriser et de démoraliser tout un peuple. Les destructions sont innombrables et 45 000 Gazaouis ont déjà péri.

Selon l’Unicef, 12 000 enfants gravement malades ont besoin de sortir de cet enfer pour être soignés. Or, depuis que l’armée israélienne contrôle tous les points de passage, elle n’a accordé que 300 permis à des enfants et pas toujours à leur famille. Pire encore, les bombes israéliennes tombent régulièrement et délibérément sur des écoles. Le pape s’étant indigné de cette « cruauté », c’est tout juste si le Premier ministre israélien Netanyahou ne l’a pas taxé d’antisémitisme après avoir servi la même injure à tous ceux qui ont le front de critiquer sa guerre.

Cette guerre, voulue par Netanyahou et ses alliés d’extrême droite religieuse ou laïque, mais préparée par toute la situation depuis un siècle, s’étend à toute la région. En plus de Gaza, outre l’occupation de la Cisjordanie et du Golan, l’armée israélienne est intervenue cet automne au Liban, au prix de plus de 4 000 morts, dont 316 enfants et de la destruction de 100 000 logements, d’après l’ONU. Les autorités libanaises ne savent, ou ne disent pas, combien de familles cherchent encore leurs disparus. Puis, après avoir procédé à des bombardements « ciblés » en Iran et mené des centaines de raids en Syrie, l’aviation israélienne est intervenue le 21 décembre au Yémen, à 2 000 km de ses bases.

Il s’agissait, d’après l’état-major, d’une opération préparée de longue date visant à détruire les installations portuaires aux mains des Houthis, une faction rebelle yéménite combattue par l’Arabie saoudite depuis des années et qui menace le trafic commercial en mer Rouge. Les États-Unis, 48 heures après, loin de condamner cette extension de la guerre, ont envoyé à leur tour des avions bombarder le Yémen, le silence des autres puissances impérialistes valant approbation.

Ce silence s’étend à ceux qui façonnent l’opinion publique dans les métropoles impérialistes. La fuite en avant de Netanyahou, les exactions de l’armée israélienne, son escalade guerrière, couverte et approuvée par les gouvernements occidentaux, sont devenus tellement habituels que ni les chancelleries, ni le personnel politique, ni les médias ne semblent plus s’en émouvoir.

Ce n’est, après tout, que le prix à payer pour le maintien de l’ordre dans la région, celle des champs pétrolifères et de la circulation dans le canal de Suez, éléments essentiels du commerce mondial.

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