Les municipalités face aux compagnies d’assurance23/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2934-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Les municipalités face aux compagnies d’assurance

Après les inondations, beaucoup de sinistrés sont dans la crainte de ne pas être remboursés par leur assurance à la hauteur des dégâts qu’ils ont subis.

Ils ne sont pas les seuls : selon une consultation initiée par le Sénat, 20 % des municipalités auraient vu leurs contrats résiliés, sous prétexte que les sinistres liés entre autres au réchauffement climatique se multiplient.

Les maires s’inquiètent des conséquences que cela peut avoir sur leur commune. Ne plus être assuré signifie la mise en danger de tous les services sociaux à la charge des municipalités. Les maires ne peuvent accepter de faire fonctionner des écoles, crèches, établissement sportifs, ou d’embaucher des employés communaux, sans être couverts par une assurance. Ils se retrouvent alors devant un choix difficile : soit les compagnies acceptent de prolonger leur contrat, à condition cependant, comme dans le cas des inondations, que des travaux onéreux soient effectués ; soit les municipalités s’adressent à une compagnie plus complaisante mais qui les fera payer plus cher. De toutes façons, cela les amènera à déséquilibrer encore plus un budget déjà bien maigre dans la plupart des petites communes. Et dans les deux cas, ce sont les habitants qui en subiront les conséquences, en mettant la main au porte-monnaie s’ils veulent conserver les services sociaux indispensables à la vie de la collectivité.

Ces problèmes rencontrés par la population sont bien loin des préoccupations des « pauvres » compagnies d’assurances. Ce qui les inquiète, si la situation climatique se dégrade, c’est le risque de ne plus faire les mêmes bénéfices d’ici quelques années.

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