Nagasaki : les criminels sont toujours là13/08/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2924-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans le monde

Nagasaki : les criminels sont toujours là

Chaque année, les villes d’Hiroshima et de Nagasaki commémorent l’horreur des bombardements nucléaires que l’armée américaine leur a fait subir en août 1945.

Il est de coutume pour les ambassadeurs occidentaux au Japon de faire acte de présence à ces cérémonies, mais cette année, ils ont refusé de participer à celle de Nagasaki. Ils protestent contre la décision du maire, qui avait refusé la présence de l’ambassadeur d’Israël.

Depuis des mois, les associations d’Hibakusha, ces survivants du bombardement atomique, dénoncent la montée de l’ambiance guerrière. L’invasion russe en Ukraine comme la guerre brutale menée par Israël à Gaza se sont accompagnées de menaces d’utilisation de l’arme nucléaire, non seulement par Poutine, mais aussi par un ministre de Netanyahou, qui a émis l’idée de lancer une bombe atomique sur Gaza. Mais si le gouvernement japonais, en bon allié des États- Unis, avait soutenu l’exclusion de la Russie et de la Biélorussie des cérémonies, il n’avait rien dit d’Israël. Des manifestations soutenues par les Hibakusha ont alors demandé aux villes d’Hiroshima et de Nagasaki d’appliquer la même sanction aux représentants israéliens, ce que finalement le maire de Nagasaki a accepté, dans un souci d’apaisement, a-t-il dit.

L’ambassadeur de France a emboîté le pas à ceux des USA et de Grande Bretagne pour boycotter la cérémonie. C’est au fond une attitude cohérente. Les dirigeants de leurs États justifient aujourd’hui la punition collective infligée par Israël aux Palestiniens de Gaza, comme ils ont justifié celle qui a été infligée aux civils de Nagasaki et d’Hiroshima il y a 79 ans.

La mémoire de ces victimes n’a donc vraiment pas besoin des larmes de crocodile des massacreurs d’aujourd’hui.

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