« Je n’aurai pas de mots blessants. Je ne vise pas à diviser la société. Moi, je crois à l’intégration. » Tels sont les propos du nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, diffusés par les radios, les télévisions et les journaux, qui prétendait se démarquer ainsi de son prédécesseur Retailleau.

Or sur le fond, rien ne change et Nuñez le dit : ligne sécuritaire et « fermeté » en particulier contre les immigrés. Le contraire aurait été étonnant de la part de celui qui fut préfet de police des Bouches-du-Rhône lors des charges violentes de CRS à Fos-sur-Mer contre les travailleurs qui refusaient la loi travail, en 2016. Il fut aussi secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur au moment des gilets jaunes en 2018, et défendit la BRAV-M, la brigade particulièrement violente également lors du mouvement contre la réforme des retraites en 2019.

Nuñez n’est pas chef de parti et n’a pas besoin de s’agiter pour pêcher des voix à l’extrême droite comme Retailleau. Il est simplement un de ces hauts fonctionnaires qui mettent tous leurs efforts à faire fonctionner un État au service des possédants.