Onela – Paris 11e : huit mois de grève des agentsd’astreinte18/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2929-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Onela – Paris 11e  : huit mois de grève des agentsd’astreinte

Commencée le 1er février 2024, la grève au service d’astreinte se poursuit parmi les auxiliaires de vie d’Onela, l’une des sociétés du groupe privé Colisée, dont le siège est à proximité des Champs-Élysées.

Une nouvelle manifestation appelée par les grévistes a eu lieu jeudi 9 septembre devant le siège d’Onela, situé à Boulogne- Billancourt.

L’entreprise est gestionnaire d’Ehpad, de centres de soins de suite, d’aide à domicile, et tout ce qui permet de faire de l’argent sur les personnes âgées et la Sécurité sociale, qui paie cher les services, et aussi en surexploitant du personnel précaire.

Les grévistes dénoncent les conditions de travail indignes. Les salariés se relayaient à quinze dans un local insalubre de 65 m² du 11e arrondissement de Paris. Ils sont en sous-effectif, avec des salaires horaires entre 12 et 13 euros brut, et subissent une maltraitance de la part de leur employeur qui tient des propos racistes à leur encontre. L’équipe est chargée sept jours sur sept de gérer au téléphone les problèmes d’urgence des 65 agences du pays, les remplacements de dernière minute, l’aide aux auxiliaires en galère, les discussions avec les bénéficiaires, des personnes âgées en situation de handicap ou en difficulté. Le nombre d’appels est énorme, jusqu’à 2 500 lors des astreintes du week-end, et la pression oblige à les écourter.

En réponse aux revendications des grévistes, notamment un salaire horaire à 17 euros brut soit 4 à 5 euros d’augmentation, la direction n’a proposé qu’une hausse de 13 centimes. En même temps, elle a multiplié les manœuvres pour casser la grève. Un des grévistes a été licencié pour papiers non en règle. Malgré cela, sept salariés sont encore courageusement en grève.

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