Panama papers : fraudeurs mais pas coupables10/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2919-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Panama papers : fraudeurs mais pas coupables

Le procès au Panama des responsables du cabinet d’avocat d’affaires Mossack Fonseca, acteur d’un vaste réseau mondial d’évasion fiscale, vient d’aboutir à une relaxe générale.

En 2016, un consortium de journalistes avait analysé 11,5 millions de documents fiscaux issus de ce cabinet d’avocats panaméens. Des chefs d’État et des responsables politiques de premier plan, ou leurs proches, ainsi que de grandes familles bourgeoises des cinq continents, avaient utilisé les services de ce cabinet pour mettre une partie de leur fortune à l’abri de l’impôt en la faisant transiter par le paradis fiscal du Panama. La révélation de ces « Panama papers » avait fait grand bruit.

Devant l’étalage au grand jour de pratiques d’évasion fiscale très courantes au sein de la bourgeoisie, mais habituellement cachées, les dirigeants des pays du G-20 avaient fait mine de s’en émouvoir.

Huit ans plus tard, la décision du tribunal panaméen rassure le petit monde des grandes fortunes. Les dirigeants du cabinet d’avocat et leurs complices en blanchiment d’argent ne risquent plus rien. La publication des Panama papers n’aura été qu’un accident de parcours. Les fortunes des grands bourgeois peuvent même reprendre le chemin du Panama.

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