4,25 millions de personnes touchent une aide sociale, qu’il s’agisse du RSA, de l’allocation aux adultes handicapés, du minimum vieillesse ou de l’allocation de solidarité spécifique. C’est une hausse de 1,3 % par rapport à l’année précédente. En comptant que les allocataires font vivre conjoints et enfants avec ces aides, cela fait qu’au total, près de 7 millions de personnes en dépendent.

Ces travailleurs pauvres, actifs ou au chômage, qui touchent des aides de quelques centaines d’euros par mois, sont souvent désignés par des politiciens grassement payés comme des profiteurs, des parasites vivant sur le dos de la société. Ils cherchent ainsi à diviser les travailleurs entre ceux qui touchent des aides et ceux qui n’en touchent pas. En réalité, nul travailleur ne veut vivre de la charité. Chacun devrait pouvoir vivre dignement de son travail, avec des salaires corrects, alignés sur le coût réel de la vie – et non celui imaginaire des statisticiens ou du gouvernement.

Les allocations permettent parfois de sortir tout juste la tête de l’eau, mais le nombre d’allocataires est surtout le symptôme de la montée de la pauvreté dans une société qui regorge par ailleurs de richesses.