La Poste – Bordeaux : non à la répression patronale !21/08/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2925-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Bordeaux : non à la répression patronale !

Fin mai, la direction du Courrier avait signé des contrats commerciaux dans le cadre des élections pour distribuer les tracts de certains partis ayant les moyens de payer.

Ainsi, au bureau de Bordeaux Caudéran, les facteurs ont vu apparaître des conteneurs de flyers pour Valérie Hayers, avec la photo de Macron qui la soutenait… Ils ont émis des réserves à cette distribution prioritaire alors que des centaines de courriers « ménage » restaient en attente à cause du manque de personnel. Et une alerte pour mise en danger des facteurs pour faire la distribution de ces pubs partisanes a été consignée au registre CHSCT. Les facteurs considéraient, et on les comprend, que passer pour des militants de Macron, n’était pas sans risque. Deux facteurs, militants CGT, ayant choisi de prioriser les courriers en reste ont été immédiatement placés en mise à pied conservatoire dans l’attente d’une sanction disciplinaire. Mardi 6 août, un conseil de discipline a tranché : 3 mois de mise à pied sans salaire et 15 mois avec sursis pour l’un d’eux, fonctionnaire, et le licenciement pour le deuxième, qui avait un contrat privé.

La direction n’a rien voulu entendre des explications des facteurs qui ne veulent pas être identifiés à ce parti politique ou subir des remarques de la population qui attend du courrier autrement plus légitime. Pour justifier les sanctions, la direction a mis de côté le motif de la non-distribution des publicités en faveur de Macron et a argué de : « non-respect des consignes de la hiérarchie et non respect des consignes de sécurité » en allant rechercher des incidents antérieurs mineurs dans la carrière des facteurs. Alors qu’elle se moque éperdument de la sécurité du personnel !

La réalité est bien que La Poste veut sanctionner des travailleurs qui défendent les droits du personnel ainsi que des notions de service public. Pour la direction, il s’agit de défendre un service du fric en éliminant si nécessaire tous ceux qui contestent ces orientations.

La direction de La Poste en Gironde ne s’arrête pas là. Vendredi 23 août, un militant SUD, connu et reconnu comme combatif, est convoqué à 14 heures pour un entretien préalable à licenciement à cause de son activité syndicale. Sous l’accusation de non-respect du droit syndical, ce sont bien ses prises de position contre les suppressions d’emplois, les fermetures de bureaux et les réorganisations permanentes qui dégradent les conditions de travail du personnel qui lui sont reprochées.

Un appel intersyndical à la grève a été lancé au niveau national et un rassemblement aura lieu devant la direction à Mériadeck à partir de 12 heures 30. La direction veut faire des exemples pour faire taire toute contestation.

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