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Leur société
Prisons : le droit de vote remis en cause
Certains détenus conservent le droit de vote. Oui mais, en vue des prochaines élections municipales, le gouvernement et les sénateurs en ont décidé autrement.
« À Lille, l’élection municipale de 2020 s’est jouée à 227 voix près. Six ans plus tard, ce sont 400 détenus qui pourraient potentiellement participer à l’élection. Pouvons-nous accepter que l’avenir politique de la capitale des Flandres puisse être influencé par des électeurs qui n’ont […] aucune attache avec ladite commune ? » Voilà l’exemple qu’a pris François-Noël Buffet, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, pour justifier la fin de l’autorisation du vote par correspondance des détenus aux élections municipales, en ajoutant que ce vote pouvait « déstabiliser l’expression démocratique locale ». Et le Sénat a voté sa proposition.
« L’expression démocratique », chez des politiciens au service des riches qui prétendent être les gardiens de la démocratie, c’est : « Tu peux voter… si je veux .» Aujourd’hui, ils écartent les prisonniers, demain à qui le tour ?