La formation est organisée en partie par l’Office national des combattants et victimes de guerre, qui visiblement ne se contente pas de verser des pensions aux anciens militaires mais prépare aussi les futures guerres. Le programme commence par la conférence d’un général, suivie de celle de l’inspection académique régionale, avec un but commun : enseigner et surtout promouvoir les Opex.

Ces dernières décennies, les Opex se sont pour la plupart déroulées en Afrique et au Moyen-Orient. Elles sont une facette de l’oppression que l’impérialisme français exerce sur les populations de ce qu’il considère comme sa zone d’influence. Soutien aux génocidaires qui ont ensanglanté le Rwanda et à des dictatures, bombardements de villages, etc. : les crimes qu’a commis l’armée pour assurer aux capitalistes français des marchés et le contrôle des richesses naturelles sont nombreux.

On peut être sûr qu’on ne demandera pas aux professeurs d’enseigner aux lycéens ce passé – qui inclut les guerres coloniales, pourtant des Opex par définition. Ce ne sera pas non plus d’éclairer l’actuelle mise en condition de la jeunesse en vue des prochaines guerres, ni d’expliquer le mensonge que recouvre la « défense de la patrie ». Le souci de l’état-major est de préparer les futures Opex, et il doit avoir la collaboration de l’Éducation pour bourrer les crânes des futurs soldats. C’est en cela sans doute qu’elle est nationale.