Protection judiciaire de la jeunesse : grève pour des embauches25/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2930-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

Protection judiciaire de la jeunesse : grève pour des embauches

Les salariés de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) étaient en grève le 19 septembre pour la troisième fois depuis l’annonce par leur direction de la suppression de 500 postes pour réaliser près de 1,8 million d’économies. Ils ont été rejoints par des magistrats et des avocats.

Les éducateurs de la PJJ ont pour mission d’aider les mineurs délinquants à éviter la récidive. Ce travail pourrait sembler mériter toutes les attentions de gouvernants qui affirment vouloir lutter contre l’insécurité, mais c’est exactement le contraire. Le service est littéralement démembré.

Faute de personnel, il est devenu impossible d’assurer un suivi minimal. En Île-de-France, depuis le début septembre, 1 500 jeunes restent sans éducateur. Dans les foyers, les éducateurs sont de moins en moins nombreux pour assurer l’encadrement et, à l’extérieur, en milieu ouvert, suivant la formule consacrée, chacun doit suivre toujours plus de jeunes, 25 par exemple en Seine-Saint-Denis. Dans ces conditions, il est impossible d’effectuer correctement toutes les tâches qui incombent à l’institution : le contact régulier avec les jeunes et l’instauration d’un rapport de confiance avec eux, mais aussi le lien avec les établissements scolaires et la justice, la recherche d’un emploi et les discussions avec la famille. La direction de la PJJ mène d’autre part une politique de précarisation à tout va. Sur les 9 763 personnes employées, il y a aujourd’hui 2 273 contractuels.

La PJJ aurait besoin d’embauches massives, et celles et ceux qui y travaillent se battent pour cela. Mais les gouvernements qui se succèdent préfèrent rendre les parents responsables de la petite délinquance des mineurs et embaucher toujours plus de policiers.

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