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- Lutte ouvrière n°2956
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Leur société
Protection de l’enfance – Doubs : une situation désastreuse

Dans le Doubs comme ailleurs, la situation des services de la protection de l’enfance est catastrophique. C’est dû notamment à une restriction drastique du nombre de contrats jeunes majeurs et à des budgets ne prenant pas en compte la hausse des prix de première nécessité pour les foyers. Il faut ajouter la surcharge de travail pour les travailleurs en milieu ouvert, les refus de prise en charge d’enfants étrangers, le manque de places d’accueil, etc. Pour 2025, après une première diminution de plus de 200 000 euros des financements, le conseil départemental a annoncé une nouvelle baisse de 250 000 euros fin février pour la prévention spécialisée, c’est-à-dire les éducateurs de rue allant à la rencontre et accompagnant les jeunes des quartiers populaires de Besançon, du pays de Montbéliard et de Pontarlier. Cela signifie la suppression de 12 postes sur 38, des menaces pour les emplois et les conditions de travail, mais aussi et surtout moins de moyens pour accompagner les enfants. Lors du vote du budget par l’assemblée départementale, lundi 24 mars, entre 150 et 200 salariés de la protection de l’enfance ont manifesté devant le conseil départemental à Besançon. Ils revendiquent le maintien de tous les emplois et plus largement des moyens suffisants pour assurer leurs missions. Le département considère comme indispensables ces baisses de budget, mais cela ne l’empêche pas, par ailleurs d’accorder, 3,7 millions d’euros de soutien au « développement économique » , ce qui signifie par exemple le versement de : 50 000 euros à un gros affineur de comté pour accroître sa capacité de stockage ou de 50 000 euros à une entreprise de l’industrie du luxe dont l’unique actionnaire est millionnaire. La majorité du conseil départemental a voté cette nouvelle baisse de budget pour la protection de l’enfance, malgré la mobilisation des salariés. Mais les travailleuses et travailleurs du secteur social n’ont pas encore dit leur dernier mot et une nouvelle journée d’action est prévue le 1er avril, dans le cadre d’une mobilisation nationale et intersyndicale, pour obtenir les moyens nécessaires au fonctionnement des établissements, l’amélioration des conditions de travail et des augmentations de salaires.