RATP : la direction joue avec les primes15/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2911-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : la direction joue avec les primes

Pour les JO et les Jeux paralympiques, la direction de la RATP a soumis à signature une multitude d’accords, avec des écarts considérables selon les catégories de métier.

Le RER et la conduite métro pourront toucher 1 600 euros brut. Les agents de station n’auront que 1 000 euros, à condition d’être présents durant la totalité des JO. Pour les conducteurs de bus, la prime dégringole à 200 euros. Quant à la maintenance aucune prime globale n’est prévue.

À cela s’ajoutent encore des différences. Par exemple, un conducteur de la ligne 9 touchera plus qu’un conducteur de la ligne 2. Un agent d’une station « fortement impactée » touchera 35 euros au lieu de 15 euros pour celui d’une station située 300 mètres plus loin !

De plus, ces accords s’en prennent également au droit de grève. Ainsi un conducteur de métro ou de RER qui ferait une seule journée de grève pendant la période allant du 22 juillet au 8 septembre, jour de clôture des jeux paralympiques, perdrait la totalité des 1 600 euros de prime.

Ce chantage n’a pas empêché FO et CGT de signer, les deux syndicats majoritaires au réseau ferré avalisant ainsi la politique de la direction. Face à la forte opposition des militants de station qui dénoncent, à juste titre, des accords discriminatoires, la CGT n’a pour l’instant pas décidé si elle signait ou pas l’accord concernant cette catégorie. Quant à l’accord concernant les bus, il suscite une indignation telle que la direction peine à trouver un syndicat pour le signer en l’état.

Toute cette politique de division est à dénoncer et à rejeter ! Partout, y compris à la conduite, il y a des agents conscients qu’il faut se battre tous ensemble sur des revendications communes.

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