Après des plans de licenciements successifs, la liquidation de Reims Aerospace a été prononcée le 22 novembre. Avec la perte de contrats pour Dassault et Airbus, l’activité était quasi nulle pour l’avenir.

L’aéronautique est pourtant un secteur prospère, mais là comme ailleurs, les grands groupes font la loi et c’est celle du profit maximum, face à laquelle la vie des 75 travailleurs de Reims Aerospace ne compte pas.

Aucun candidat à la reprise de l’usine n’a déposé de dossier. Il faut dire que l’état de cette dernière est lamentable. Aucun entretien n’a été assuré ces dernières années, alors que Novae (qui avait racheté l’entreprise en 2011) et ACI (qui avait à son tour racheté le tout en 2021) s’étaient engagés à le faire auprès du Grand Reims, propriétaire du site. Cela montre que du côté des pouvoirs publics, aucun compte n’a été demandé à ACI et Novae.

C’est pourtant à l’actionnaire et à tous ceux qui ont profité du travail des ouvriers qu’il faudrait justement demander des comptes. On verrait alors que le travail des ouvriers leur a permis de s’enrichir. Cet argent, au lieu d’aller garnir des portefeuilles, devrait servir à payer les travailleurs jusqu’à ce qu’ils retrouvent un emploi ou qu’ils arrivent à la retraite.