Rentrée : des milliers d’enfants handicapés privés d’école28/08/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2926-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Rentrée : des milliers d’enfants handicapés privés d’école

Des milliers d’enfants handicapés se retrouveront sans solution de scolarisation adaptée à la rentrée, selon un communiqué de l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis), qui a enquêté parmi ses adhérents.

En effet, l’Éducation nationale ne prenant pas en compte certains enfants handicapés, il n’existe pas de données officielles sur le nombre de ceux qui ne sont pas scolarisés ou qui le sont mal. Le gouvernement ne donne que les chiffres, en hausse, des enfants handicapés scolarisés, qui devraient être 470 000 en 2024, au lieu de 430 000 environ l’an dernier, dont deux tiers ont un accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH). Mais pour que l’inclusion des élèves handicapés se fasse dans de bonnes conditions, il faudrait y consacrer des moyens importants, que tous les enfants qui en ont besoin soient accompagnés, mais aussi que les AESH et les enseignant soient formés, les locaux scolaires adaptés, les effectifs des classes réduits.

Au contraire, le nombre d’accompagnants étant insuffisant, certains enfants ne pourront être scolarisés que quelques heures par semaine, ou pas du tout. D’autres auraient besoin d’un accompagnant mais seront scolarisés sans cette aide, souvent dans des classes surchargées, ce qui les mettra en difficulté.

Dans l’Hérault, 40 % des enfants sur lesquels porte l’enquête de l’Unapei ne sont pas scolarisés plus de 6 heures par semaine, et c’est 50 % dans la Sarthe. En Loire-Atlantique, 900 enfants attendent une place dans un institut spécialisé.

Les restrictions budgétaires entraînent aussi une pénurie d’infirmières, de médecins scolaires, d’assistantes sociales, et empêchent de mettre un enseignant devant chaque classe.

Qu’il y ait ou non un nouveau ministre de l’Éducation à la rentrée, les discours ne pourront pas cacher le mépris des gouvernements successifs pour les élèves et leurs parents.

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