Pour le choix du nouveau Premier ministre, Macron a cherché l’accord des dirigeants du RN. Michel Barnier, un homme de la droite classique, a été nommé car Macron avait obtenu de Marine Le Pen et Jordan Bardella l’assurance que les 126 députés RN ne censureraient pas son gouvernement.

Pour tenter de se justifier, Bardella a prétendu samedi 7 septembre qu’ils allaient exercer une « surveillance démocratique ». En fait de « démocratie », il s’est bien gardé de dévoiler les termes de la négociation. Il n’y a rien d’étonnant à cela, tant le parti de Le Pen et Bardella est en fait comme les autres partis bourgeois. Il est prêt à utiliser la pire démagogie pour obtenir des voix populaires, tout en distillant des idées qui ne servent qu’à diviser le monde du travail et à l’affaiblir. Mais il doit montrer qu’il est prêt, comme les autres, à gérer les affaires de la bourgeoisie contre les intérêts des travailleurs.

En attendant son tour pour aller à la mangeoire gouvernementale, le RN a donné un gage à la bourgeoisie française, en montrant qu’elle pouvait compter sur lui pour aider Macron à dénouer une crise politique qui durait depuis 51 jours.