Roussel : l’amour du patronat11/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2928-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Roussel : l’amour du patronat

Fin août, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, s’est fait applaudir aux journées de « Rencontre des entrepreneurs de France », les journées d’été du Medef. Il a su toucher au cœur son auditoire patronal en lui assurant : « Nous avons une ambition commune, un projet partagé, celui de remettre le travail au cœur de la société. »

Roussel n’était donc pas là pour affirmer qu’il était temps de faire payer les grands actionnaires et les familles de milliardaires aux profits record. Au contraire, il était là pour dire en substance au patronat : « Je suis prêt à faire avaler toutes les couleuvres, à m’aligner sur vos mensonges pour dire que patrons et travailleurs ont les mêmes intérêts. »

Ce n’est pas la première fois que Roussel se montre enthousiaste dans ses échanges avec les représentants du patronat et cela n’a rien d’étonnant ! Il incarne un Parti communiste qui se veut le représentant d’une « gauche du travail », apte à collaborer avec un patronat prétendument soucieux de « construire le pays ». Mais ce que le grand patronat est soucieux de construire, ce sont des fortunes toujours plus indécentes ! Quant à sa « valeur travail », elle se résume pour lui au profit qu’il peut tirer de l’exploitation des travailleurs.

À l’image des différents gouvernements de gauche qui ont été au pouvoir, les dirigeants des partis de gauche actuels aspirent tous à gouverner sans renverser la domination du grand patronat sur l’économie. Roussel affiche simplement plus franchement la couleur.

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