Lors d’une réunion fin novembre au secteur militaire, le directeur du service a présenté le plan de production pour les années à venir, en forte augmentation, de l’ordre de 40 %, et il a ajouté qu’il faudra rattraper le retard accumulé cette année.

Selon lui, les Rafale volent davantage du fait de la guerre en Ukraine et cela nécessite plus de pièces de rechange pour les moteurs M88. La production augmente car la situation internationale a changé, a-t-il dit sur un ton très patriotique.

Les retards seraient également dus à la sous-traitance qui n’arrive pas à fournir assez de pièces pour les Rafale, et qui devrait donc augmenter sa production. La solution envisagée est qu’une partie de la sous-traitance civile soit faite en Chine, afin de refaire de la place à la sous-traitance militaire en France même. Cela n’a pas empêché dans le même temps le directeur de mettre en garde les équipes de montage contre les collègues chinois de l’établissement de Safran-Suzhou en Chine, qui viennent effectuer des missions sur les postes de montage civil de Villaroche.

Voilà comment il faudrait être au garde-à-vous pour les « intérêts supérieurs de la patrie » sans oublier de se méfier des travailleurs d’autres pays considérés comme suspects. Il est plutôt temps de redire : « Travailleurs de tous les pays (France, Chine, etc.), unissons-nous ! »