Saint-Denis : un toit pour toutes !11/09/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/09/P7-3_St-Denis-femmes_%C3%A0_la_rue-2_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C222%2C2362%2C1550_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : un toit pour toutes !

Vendredi 7 septembre, environ 200 personnes se sont rassemblées devant la mairie de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, pour soutenir les femmes contraintes de dormir dans la rue avec leurs enfants.

Illustration - un toit pour toutes !

Depuis des années, le nombre de celles qui sont privées de domicile ne cesse d’augmenter : 2 % des SDF étaient des femmes en 2012, elles sont plus de 12 % aujourd’hui. À Saint-Denis, la plupart de celles dormant depuis le printemps à la rue se sont connues à l’hôpital Delafontaine où elles ont accouché. Les sages-femmes de l’hôpital ont refusé de les renvoyer et ont alerté aussi l’État sur le fait que l’hôpital ne pouvait pas gérer cette crise du logement, car elles occupent des lits destinés aux futures patientes.

Une quinzaine d’entre ces femmes n’ont personne pour les aider. Et à la fin de la trêve hivernale, elles se sont retrouvées ensemble dehors, risquant d’être rackettées ou, pire, violentées. Elles ont créé un collectif « Combat pour l’hébergement » pour obliger l’État à prendre ses responsabilités. En effet, alors que ces femmes qui ont toutes des nourrissons et des enfants sont classées parmi les personnes vulnérables et devraient être obligatoirement hébergées, les pouvoirs publics ferment les yeux. Des sénateurs sont venus les voir en mai dernier mais ils n’ont apporté aucune réponse. Le gouvernement se réfugie derrière l’augmentation du nombre de places d’hébergement d’urgence en Seine-Saint-Denis, mais face à la crise du logement qui s’accentue, aux expulsions qui se multiplient, cette augmentation est visiblement très loin du nécessaire.

Alors, la solution pour ces femmes est bien de s’organiser et de compter sur la solidarité des habitants pour exiger la réquisition des logements vides de la ville.

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