La sale guerre et ceux qui disent non27/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2939-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

La sale guerre et ceux qui disent non

L’armée israélienne est confrontée à des défections de plus en plus nombreuses parmi les 300 000 réservistes mobilisés contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, et maintenant au Liban.

Avant le début de la guerre à outrance lancée par Netanyahou suite à l’attaque du 7 octobre 2023, les Israéliens de moins de 40 ans effectuaient en moyenne 25 jours de réserve étalés sur trois années. Depuis un an, ces périodes sont passées à 135 jours pour les soldats et 168 pour les officiers. Les réservistes se plaignent de ne plus voir leurs enfants, de mettre leur emploi ou leur petite entreprise en danger, d’avoir dû interrompre leurs études.

Et surtout, ces périodes de réserve ont lieu dans le cadre d’une sale guerre d’occupation livrée à tout un peuple. Depuis un an, 800 soldats israéliens ont été tués, 5 400 blessés, 12 000 sont suivis pour stress post-traumatique. Les témoignages de réservistes, de soldats ou de conducteurs d’engins du génie sont de plus en plus nombreux : ils restent marqués après avoir écrasé des Palestiniens, morts ou vivants, sous leurs engins ou avoir participé, sous une forme ou une autre, à des exactions.

À ces horreurs de la guerre s’ajoute l’injustice ressentie par beaucoup de réservistes devant l’exemption de service militaire de 63 000 jeunes Israéliens ultra-orthodoxes, sous prétexte qu’ils se consacrent à leurs études religieuses. Netanyahou, ayant trop besoin des voix des députés des partis intégristes juifs ultra-orthodoxes, refuse de mettre un terme à cette disposition et se prépare à allonger la durée du service militaire.

L’État israélien a transformé sa population en gardiens de prison, et aujourd’hui en bourreaux d’un peuple. Celle-ci n’aura pas de paix sans rompre avec le colonialisme infâme du gouvernement Netanyahou.

Partager