Secteur public : les travailleurs visés09/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2932-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Secteur public : les travailleurs visés

Le Premier ministre Michel Barnier, rapport de la Cour des comptes sous le bras, veut s’attaquer aux travailleurs des services publics au nom de la lutte contre le déficit de l’État.

La Cour des comptes propose de supprimer 100 000 postes d’agents locaux, sous prétexte que les dépenses des collectivités territoriales ont trop augmenté. Dès réception de ce rapport commandé par son prédécesseur Bruno Le Maire, Barnier annonce vouloir fusionner des services publics et ne pas remplacer tous les fonctionnaires.

Selon le gouvernement, pour engraisser les créanciers de l’État il faudrait donc dégrader encore davantage des services utiles à la population. Tous ceux qui ont des enfants qui vont à l’école, des proches à l’hôpital ou des démarches à faire en mairie savent que ces services tournent a minima et que le prix de cette dégradation est considérable pour la population. C’est d’autant plus insupportable que le manque de personnel explique déjà les délais d’attente pour l’accompagnement d’un enfant par une AESH, pour la prise en charge aux Urgences ou encore pour le renouvellement d’une pièce d’identité.

Barnier tente de rassurer en arguant que les postes supprimés ne seront pas ceux du personnel en contact avec le public. Parce que le ménage dans les locaux et la gestion des plannings n’a pas d’importance pour le fonctionnement des services publics ? Et qui se chargera de ces tâches, une fois le personnel supprimé ? Des aides soignantes, des AESH, des agents d’accueils… déjà surchargés de travail ?

Ce ne sont pas les travailleurs des services publics qui ont creusé la dette de l’État, ce n’est pas à eux de la payer.

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