Siemens-Gamesa Le Havre : la direction a dû reculer18/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2942-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Siemens-Gamesa Le Havre : la direction a dû reculer

L’usine Siemens-Gamesa au Havre, ouverte depuis deux ans seulement, compte aujourd’hui environ 1 500 travailleurs, dont près de 600 intérimaires, qui y fabriquent des pales et des nacelles pour les parcs éoliens en mer.

Un projet d’un important agrandissement vient d’être lancé, car la direction prévoit de remplacer les fabrications actuelles de pales de 75 et 81 mètres par celle de pales de 115 mètres, ce qui veut dire de gros travaux qui vont s’étaler sur plusieurs mois en 2025.

Pour ce faire, Siemens bénéficiera sans doute encore d’aides publiques en tous genres mais visiblement ça ne suffisait pas, puisque récemment toute une série de mesures ont été annoncées aux travailleurs visant à leur faire payer la note de l’agrandissement. C’est ainsi que 500 intérimaires sont dégagés de l’usine pour une durée indéterminée. Quant aux travailleurs embauchés, il était prévu de les mettre en chômage partiel et donc de leur faire subir une grosse perte de salaire, mais aussi de leur imposer des périodes de « modulation », non travaillées mais obligatoirement récupérables jusqu’à fin 2026, et ce pour un volume de 250 à 350 heures, soit l’équivalent de sept à dix semaines !

Mercredi 11 décembre, une grande partie des ouvriers ont entamé un mouvement de deux heures de grève minimum par jour : pas question de faire les frais des futurs travaux ! Jeudi 12, les grévistes ont persévéré et finalement, devant cette colère, la direction a fini par céder en diminuant le volume d’heures à récupérer à 65 heures maximum et elle maintiendra quasiment intégralement le salaire pendant les périodes de chômage partiel.

Ce recul, même partiel, est un encouragement pour continuer à se faire respecter.

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