Smic : à augmenter, et tous les salaires avec13/08/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/08/P3-3_Smic_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C43%2C783%2C483_crop_detail.jpg

Leur société

Smic : à augmenter, et tous les salaires avec

D’après une estimation provisoire de l’Insee, l’augmentation des prix sur un an était de 2,3 % au mois de juillet. Ce qui conduirait à enclencher une revalorisation automatique du smic d’un peu plus de 2 % à l’automne 2024.

Illustration - à augmenter, et tous les salaires avec

Il faudra attendre la publication mi-août des chiffres définitifs de l’inflation. Mais même si cette augmentation était confirmée, les salaires des quelque trois millions de travailleurs payés au smic n’atteindront même pas 1 450 euros net. Loin du minimum nécessaire pour vivre aujourd’hui.

Les augmentations du smic résultent d’un calcul qui prend en compte l’inflation officielle. Mais pour la calculer, l’Insee considère par exemple que les loyers ne représenteraient que 14 % du budget de la majorité des familles, et 17,5 % pour les plus pauvres. En réalité, pour des millions de travailleurs, cette dépense représente un quart, un tiers ou même la moitié de leur salaire.

Si le smic augmente automatiquement, tous les autres salaires sont soumis à la seule loi des patrons, et ils n’augmentent pas, voire ils diminuent quand, par exemple, des primes sont supprimées. Ainsi, en deux ans, plus d’un million de travailleurs qui étaient juste au-dessus de ce minimum auparavant, se sont retrouvés au smic.

Les responsables de cette situation sont les patrons. Ce sont eux qui utilisent la précarité pour peser sur les salaires et refusent de les augmenter, et qui font du chantage à l’emploi dans le même sens. Ils parlent même du « coût du travail », alors que ce sont les travailleurs qui produisent les profits empochés par les patrons. Et plus les salaires sont tirés vers le bas, plus les bénéfices patronaux peuvent augmenter.

Pour que chacun puisse vivre de son travail, les salaires doivent augmenter et être indexés sur les prix. C’est possible en prenant sur les profits. C’est-à-dire en reprenant en fait aux patrons une partie des richesses qu’ils ont extorquées aux travailleurs.

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