Castex espérait rouler dans la farine les cheminots pour mieux faire passer des attaques comme celles qu’il a déjà lancées contre les travailleurs de la RATP quand il était leur patron.

Dommage pour lui, le 5 décembre se tenait une assemblée générale d’une trentaine de cheminots, ceux qui conduisent les rames sur le site (RD) et ceux qui les déplacent entre le site et la gare Montparnasse (CRML). Ils étaient mobilisés contre les conditions de travail dégradées, la menace d’une réorganisation défavorable de leurs services et des sanctions injustes visant certains collègues.

Apprenant la venue du nouveau PDG, ces travailleurs décidèrent de se mettre en grève ce jour-là pour se faire entendre en allant l’accueillir. Pour éviter que l’opération de communication de Castex ne se retourne en coup de colère des cheminots, la direction a déprogrammé sa venue. Pour démobiliser, elle a aussi assuré qu’aucun projet de réorganisation n’était d’actualité, promesse bidon qui n’a pas suffi à désamorcer la grève dans les deux services, le mercredi 10 décembre. Les grévistes sont allés interpeller la direction et se sont adressés à leurs collègues de la maintenance qui subissent les mêmes problèmes de salaire, de sous-effectifs et de conditions de travail dégradées.

Satisfaits d’avoir torpillé la visite de Castex, ces cheminots sont bien décidés à ne pas se laisser faire quelles que soient les attaques que la direction est en train de préparer.