Stellantis – Hordain : les intérimaires rackettés05/06/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/06/P12-2_Stellantis_Hordain_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Hordain : les intérimaires rackettés

Stellantis a décidé de lâcher son fournisseur de pièces de ferrage, MA France, et de délocaliser sa production.

Illustration - les intérimaires rackettés

Les 280 salariés de l’usine ont réagi par une grève totale, ce qui a paralysé la production de trois usines Stellantis, dont celle de Hordain.

L’usine a été à l’arrêt pendant quatre semaines. Après deux semaines, la production a commencé à reprendre péniblement, car les pièces venant d’Angleterre censées remplacer celles de MA France ne font pas vraiment l’affaire. La direction s’impatiente. Elle voudrait que le changement de fournisseur soit réglé en quelques semaines, au lieu de plusieurs mois habituellement.

Sur les trois équipes, seules deux travaillent. Il faut quand même appeler le numéro vert à chaque poste tous les jours, trois heures avant la séance, pour savoir si elle est maintenue. En mai, seuls sept jours ont été travaillés. Tous les jours non travaillés sont payés en chômage partiel pour les embauchés et les CDD. Pour le mois de mai, cela fait une perte de plus de 500 euros de salaire.

Stellantis a tenté de retenir les intérimaires en avançant par l’intermédiaire des entreprises d’intérim 56 euros par jour non travaillé. Mais ils devront rembourser ces 56 euros. Ce sera soit pris sur leurs heures supplémentaires, soit déduit de leurs IFM (indemnités de fin de mission) en fin de contrat. Bien sûr, ce ne sont pas eux qui choisiront. En plus d’avoir déjà des crédits en cours, bon nombre d’ouvriers se retrouvent ainsi endettés auprès de leur boîte d’intérim. Tous les samedis de juin, juillet et août sont déjà planifiés pour rattraper les semaines d’arrêt.

Avec plus de 18 milliards de profits en 2023, Stellantis, qui est le seul responsable de cette affaire, a pourtant largement les moyens de payer tous les travailleurs, embauchés, en CDD ou intérimaires. Mais bien sûr, le patron donne priorité aux actionnaires !

Partager