Stellantis – La Janais : attaque contre les congés25/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2943-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – La Janais : attaque contre les congés

La direction de l’usine Stellantis de Rennes La Janais a annoncé vendredi 20 décembre la conclusion d’un accord avec la majorité des syndicats pour le positionnement des congés de 2025. C’était le dernier jour de travail avant le départ en congé de fin d’année !

La direction voudrait imposer qu’il n’y ait que deux semaines et deux jours d’arrêt de production l’été prochain, du vendredi 1er au lundi 18 août inclus. Le prétexte invoqué est le lancement commercial d’un nouveau véhicule en septembre à La Janais. Il faudrait donc produire tout l’été prochain pour alimenter les points de vente. La direction a même le cynisme de faire le chantage à la survie de l’usine si la commercialisation de cette nouvelle voiture prenait du retard.

Cela a suffi pour que les syndicats CFDT, CFTC et CGC se précipitent pour donner leur accord à cette attaque contre les congés faite le dernier jour de travail, meilleur moment pour limiter toute réaction !

Habituellement, il y a toujours trois semaines d’arrêt de production en été. C’était même quatre semaines il y a encore quelques années. Or dans une usine de production à la chaîne, ce sont bien les arrêts de fonctionnement total des ateliers qui conditionnent la prise des congés pour les ouvriers. Les effectifs sont tellement calculés au plus juste que la moindre absence pose un problème.

Le travail à la chaîne devenant de plus en plus pénible, surtout l’été avec la chaleur, la coupure habituelle de trois semaines était déjà jugée insuffisante pour se reposer. Beaucoup regrettent les quatre semaines consécutives d’antan. Cette annonce de seulement deux semaines pour souffler l’été prochain est donc vécue comme une provocation.

La CGT a appelé à débrayer le vendredi juste avant la fermeture de l’usine. Malgré la surprise de cette attaque que la direction a voulu mener à marche forcée en trois jours et les multiples pressions des chefs, une vingtaine d’ouvriers de l’équipe d’après-midi ont tenu à protester en arrêtant le travail quelques heures. Ils se sont promis de faire le tour de tous leurs camarades de travail dès le retour de congés, début janvier, pour discuter de la riposte nécessaire au coup de force de la direction.

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