Stellantis – Poissy : des débrayages qui font du bien27/11/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/11/P12_Licenciements_profits_OK_Lupo_hmFMnbj.jpg.420x236_q85_box-0%2C28%2C934%2C554_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Poissy : des débrayages qui font du bien

Mercredi 20 novembre, dans le secteur des Packs batterie de Stellantis Poissy, où sont assemblées les batteries des voitures électriques, le contremaître a prévenu que la production serait concentrée sur trois jours.

Illustration - des débrayages qui font du bien

Ainsi la direction voudrait envoyer de force ces ouvriers sur la chaîne au Montage les deux derniers jours de la semaine pour palier le manque d’effectif qu’elle a elle-même créé. Après avoir eu de vives discussions avec le chef, quasiment tous les 18 ouvriers se sont mis en grève toute la journée. Un représentant de la direction est bien venu essayer de les amadouer. Peine perdue, les travailleurs lui ont dit franchement ce qu’ils avaient sur le cœur. Le vendredi, la grande majorité des travailleurs des Packs ont tenu à protester encore une fois collectivement en posant un jour de congé pour ne pas aller à la journée de formation au poste du Montage imposée par la direction, en attendant la suite.

Jeudi 21, suite aux chutes de neige qui s’amplifiaient, la direction a fini par libérer les ouvriers de fabrication à 18 h 30 au lieu de 20 h 25, à l’exception de ceux de l’Emboutissage. Elle voulait faire travailler ceux-là qui finissent à 22 h, jusqu’à… 21 h, en refusant de plus, de payer l’heure en moins. Une dizaine d’ouvriers ont alors décidé de quitter l’usine en se déclarant en grève. « Pas payé pour pas payé, mieux vaut partir comme les copains du reste de l’usine à 18 h 30 » ont-ils balancé au chef. Décision salutaire vu l’état des routes.

Vendredi 22, la direction annonçait aux ouvriers de fabrication que l’heure non faite la veille ne serait finalement pas payée. 35 ouvriers du Montage se retrouvaient rapidement et décidaient de débrayer plusieurs heures en signe de protestation tout en disant ses quatre vérités au contremaître venu transmettre la mesquinerie de la direction.

Trois débrayages en une semaine, ça ne s’était pas vu depuis longtemps. Dans un contexte où la direction a décidé de fermer l’usine à court terme, cela montre qu’un certain nombre de travailleurs ne sont pas prêts à se laisser faire sans réagir. Même s’ils n’étaient pas très nombreux, le signe est encourageant pour les batailles futures.

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