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- Lutte ouvrière n°2990
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Dans les entreprises
Torbel – Tinchebray : le choc d’une fermeture
Mercredi 12 novembre, la quasi-totalité des 67 travailleurs de Torbel à Tinchebray dans l’Orne et des 24 de Fougères, en Ille-et- Vilaine, ont fait grève, suite à l’annonce de l’arrêt de toute production d’ici à mars 2026.
L’entreprise est spécialisée dans la production d’articles de quincaillerie et d’outils de jardin. Elle est implantée à Tinchebray depuis la fin du 19e siècle, où des générations d’ouvriers ont fait la fortune de ses propriétaires. En 2017, elle a été rachetée par le groupe Torbel, qui se présente comme le « leader des ferrures de bâtiments », avec des implantations en France et dans plusieurs pays d’Europe.
Alors, pourquoi une telle rupture d’activité que personne n’a vu venir dans l’usine ? « C’est une incompréhension totale ; on nous dit, on va fermer et derrière on doit aller travailler, car il y a beaucoup d’activité », s’exclame un salarié. Le patron se garde bien d’apporter une réponse. Dans la presse locale, on peut lire que la situation financière de l’entreprise ne serait pas au beau fixe.
Alors les travailleurs, sans qui aucune production ne peut sortir des ateliers, sont en droit de demander des comptes, d’exercer leur contrôle sur la situation réelle de l’entreprise, vérifier où est passé le fruit de leur travail et au profit de qui. Et surtout ils sont en droit d’exiger des actionnaires du groupe la garantie de pouvoir continuer à travailler et à vivre avec leur famille là où ils l’auront décidé.