Cette brigade aurait dû combattre sous les ordres du gouvernement ukrainien mais aussi pour défendre les intérêts de l’impérialisme, d’abord américain, et de bien d’autres États engagés dans ce conflit, pour manifester « l’unité » du camp occidental contre la Russie. Dans cette guerre, les soldats ukrainiens servent de chair à canon dans un conflit entre les impérialistes occidentaux d’un côté, l’État russe et ses oligarques de l’autre.

En fait, près de 1 500 soldats de cette brigade au total auraient déserté, dont quelques dizaines sur le territoire français, dès leur arrivée en France. Beaucoup avaient d’ailleurs été recrutés de force, comme c’est maintenant la pratique de l’armée ukrainienne.

La télévision a montré des images de ces brigades de l’État ukrainien faisant la chasse dans les rues pour enrôler de force des hommes de tous âges, et les conduire à la mort sur le front. Un père de famille de trois enfants témoignait qu’en théorie il devrait être exempté, mais que cela ne suffirait pas à arrêter les nervis de l’État en quête de chair à canon. Et d’expliquer qu’il n’a aucune envie d’aller se faire tuer pour rien : « Au début de la guerre j’aurais même voulu me faire enrôler, mais aujourd’hui cette guerre n’a plus de sens. Il faut qu’elle s’arrête ».

Voilà ce que valent les discours guerriers de la clique de politiciens et d’intellectuels stipendiés qui, bien à l’abri dans les salons feutrés de France, ne cessent d’expliquer que la population ukrainienne doit continuer à se sacrifier pour le profit de ses oligarques et des compagnies occidentales. De plus en plus, cette population manifeste son refus de voir les hommes aller se faire tuer au front.

Le problème est posé aussi bien à la population ukrainienne qu’à celle de Russie qui subit un sort analogue.