L’abonnement annuel coûtait 25 euros et le département comblait la différence, soit 430 euros par an.

Désormais, chaque déplacement sera facturé 2 euros en métro-RER ou 1,60 euro en bus-tram via le pass Liberté+. Le département s’engage à rembourser au maximum 200 euros par an, soit l’équivalent de deux allers-retours par semaine et il faudra transmettre les factures et justificatifs correspondants. Au-delà, ce sera plein pot. Cinquante mille habitants, parmi les plus défavorisés, seront ainsi privés de leur droit au transport. Le département, par cette opération va récupérer dix millions à leurs dépens.

Cette mesure s’ajoute à la suppression effectuée en juin dernier de la carte Imagin’R pour les lycéens non-boursiers et les étudiants. Capitanio, dirigeant LR du Val-de-Marne, justifie ces mesures d’un côté par les baisses de recettes fiscales, de l’autre par la non-compensation par l’État des transferts des charges liées au RSA ou l’APA, auxquelles s’ajoutent 26 millions d’économies imposées par la loi de finances 2025. Mais Capitanio critique des conséquences de mesures que son parti soutient. Car la politique de celui-ci et de ses amis, ministres, députés ou sénateurs LR, est bien de faire payer le désengagement de l’État par les collectivités territoriales, communes, départements et régions. D’autres départements, comme l’Essonne, ont aussi restreint le remboursement des transports pour des raisons similaires.

Tout ce monde s’entend comme larrons en foire pour arroser le patronat et les marchands d’armes et présenter avec des larmes de crocodile la facture aux classes populaires.