Valeo : non aux fermetures d’usines18/09/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/09/P13-1_Valeo_si%C3%A8ge_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C217%2C2362%2C1546_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Valeo : non aux fermetures d’usines

Mardi 17 septembre, les travailleurs du groupe Valeo se sont réunis à plus de 200 devant le siège social à Paris contre les fermetures d’usines et les licenciements qui en découleront.

Illustration - non aux fermetures d’usines

Venus des sites menacés (Saint-Quentin-Fallavier, La Suze et La Verrière) ou d’autres usines du groupe (Amiens, Angers, Limoges…), les travailleurs ont fait entendre leur colère et leur détermination avec des banderoles, des cornes de brume et surtout à travers leurs interventions.

Des délégations de MA France ou de Stellantis étaient présentes, ainsi que Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Jean-Pierre Mercier, intervenant au nom du syndicat SUD de Stellantis-Poissy, qui a vécu la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay- sous-Bois, a rappelé que le bras de fer ne faisait que commencer et que les ouvriers avaient un énorme pouvoir : ils sont des millions dans ce pays à subir les cadences de plus en plus folles en même temps que les menaces de licenciements. Il a insisté sur le fait que les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, pas sur les députés, et il a donné rendez-vous au Salon de l’automobile le 17 octobre pour que les salariés du secteur se mobilisent !

Nathalie Arthaud, également présente et intervenant au nom de Lutte ouvrière, a tenu à dénoncer le fait que les actionnaires ne sont pas des investisseurs mais des voleurs d’argent public. Les véritables investisseurs sont les travailleurs qui ont adapté leur vie de famille pour l’entreprise en y laissant leur santé.

Elle a ajouté que si les promesses des politiciens qui prétendent créer ou sauver des emplois n’étaient pas du vent, les licenciements seraient interdits depuis longtemps !

Ce rassemblement a été l’occasion pour les travailleurs des différents sites de se rencontrer et de discuter. Ils se sont rendu compte que Valeo mettait la pression partout et licenciait, à Limoges ou à Amiens, même sans PSE ouvert et sous n’importe quel prétexte. Sur tous les sites, il y a des caméras pour fliquer les salariés. À Saint-Quentin-Fallavier, la production doit doubler, ce qui permettra au groupe de faire du stock, la direction anticipant sur la fermeture et la possibilité d’une grève. Elle est à l’attaque et elle a une politique, les travailleurs doivent avoir la leur.

Une délégation a été reçue au siège. Seuls des délégués des sites concernés par la fermeture ont été acceptés, une manière de diviser les travailleurs qui n’est pas passée inaperçue. La direction a invité les présents à patienter dans l’attente d’un repreneur… ce qui est évidemment un leurre. Les revendications des salariés restent le maintien des emplois ou bien que ce groupe richissime paie pour ceux qu’il supprime.

Les travailleurs sont repartis plus déterminés que jamais, conscients que la lutte va se poursuivre et se durcir. L’idée qu’il va falloir une véritable grève chemine dans bien des têtes.

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