Valeo – Saint-Quentin-Fallavier : les travailleurs ne lâchent rien !17/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2933-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Valeo – Saint-Quentin-Fallavier : les travailleurs ne lâchent rien !

Depuis la montée devant le siège social à Paris le 17 septembre, les travailleurs de Valeo ont appris que le groupe voulait se débarrasser d’un site supplémentaire, celui de Mondeville dans la banlieue de Caen.

Sur le site de Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère, la lutte se poursuit. Les syndicats CGT, SUD et CAT ont organisé l’arrêt des lignes les plus rentables pour le patron en appelant les seuls techniciens de ligne à se mettre en grève et en créant une caisse de grève pour les soutenir. La direction a été prise de court mais a vite su rebondir : pression sur les travailleurs ou recours à des salariés d’autres sites auxquels on a interdit de sortir de leur hôtel pour éviter tout contact avec ceux qui étaient en lutte.

Pendant les deux semaines qu’a duré cet arrêt de production, la direction a tenté d’accuser les grévistes de sabotage et l’un de ses représentants s’en est même pris physiquement à des militants syndicaux pour les empêcher de discuter avec leurs collègues venus des autres sites.

Pour faire reprendre le travail, la direction a trouvé un accord avec les syndicats : elle a lâché une prime de 2 000 euros brut pour tous les travailleurs liés à la production et de 500 euros pour ceux de la recherche et développement. Elle propose d’autres primes pour novembre et décembre si la production est réalisée avec des équipes de week-end et de nuit au volontariat. Mais beaucoup ne souhaitent pas rentrer dans ce jeu. Les travailleurs n’ont pas à se sentir engagés par un accord obtenu sous la pression.

Dès la reprise complète de la production, les salariés ont trouvé devant chaque ligne des gardes acccompagnés d’un huissier. La direction maintient la pression mais les travailleurs n’ont pas dit leur dernier mot, et demandent dorénavant à Valeo de payer pour les emplois qui vont être supprimés ! Une nouvelle assemblée générale pour discuter de la suite était prévue mercredi 16 octobre, ainsi qu’une délégation syndicale au Salon de l’automobile à Paris le 17.

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