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Dans le monde
Des “volontaires” pour le pillage
Jeudi 27 mars, flanqué du Premier ministre britannique, Keir Starmer, Macron a réuni à l’Élysée un sommet censé constituer une « coalition des volontaires » pour soutenir l’Ukraine.
Étaient présents Zelensky en personne et des délégations de presque tous les pays de l’Union européenne, plus la Turquie, le Canada et l’Australie.
C’était la troisième édition d’un ballet diplomatique orchestré par les gouvernements français et britannique depuis la gifle infligée par Trump à Zelensky et à l’Union européenne. L’agitation est vaine, car, dans la médiation imposée par Trump à la Russie et à l’Ukraine, les principales puissances européennes restent sur la touche.
Mais c’est le seul moyen pour elles de pouvoir espérer participer au partage des richesses de l’Ukraine, si toutefois les États-Unis sont disposés à leur laisser quelques miettes des terres rares, des terres noires et du nucléaire ukrainiens. Macron, qui se veut chef des croisés antirusses, se devait de donner l’exemple en annonçant 2 milliards d’euros de matériel militaire pour l’Ukraine, ce qui ne peut que faire plaisir aux industriels français de l’armement. Mais, même sur ce plan, l’esbroufe n’est pas à écarter car, si l’on en croit le journal Le Monde du 29 mars, en 2024, sur les 3 milliards promis à l’Ukraine, seuls 700 millions ont été versés.
En vérité, le bluff est permanent dans la posture des puissances européennes. Il en est de même du projet d’envoyer des « forces de réassurance » constituées de soldats européens en Ukraine, en particulier français et anglais, pour tenir en respect « l’ogre russe » une fois la paix signée sous égide américaine.
Ces raouts diplomatiques permettent au président français d’entretenir une image martiale. Au-delà de ces objectifs politiciens, ce mauvais cinéma vient contribuer à alimenter le climat militariste qui vise à enrégimenter la population et la rendre prête à mourir pour défendre les intérêts d’une minorité d’industriels et de marchands de canons.