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- Lutte ouvrière n°2936
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Leur société
La xénophobie en bandoulière
Dans une circulaire adressée aux préfets le 29 octobre, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, appelle à durcir encore les mesures prises à l’encontre des travailleurs immigrés, qu’ils aient des papiers ou pas.
Il ne lui suffit pas que le gouvernement ait déjà annoncé une nouvelle loi contre l’immigration en 2025. Retailleau n’existe que par son hostilité affichée aux travailleurs étrangers. Sa circulaire liste toute une série de recommandations destinées aux préfets pour mieux « amplifier et systématiser » les mesures d’éloignement des étrangers, avec pour mot d’ordre : « éloignez plus et régularisez moins ». Le document précise que « ces orientations visent tant les travailleurs en situation régulière (…) que ceux en situation irrégulière ».
Toutes ces mesures ne sont pas nouvelles. Leur amplification vise à rendre la vie de ces travailleurs toujours plus difficile. Ainsi, les délais pour le renouvellement d’un titre de séjour sont passés à deux voire quatre mois dans nombre de préfectures. Bien des travailleurs immigrés vivent donc une partie de l’année sans titre de séjour valide, malgré les heures d’attente passées devant les préfectures et les démarches réalisées en temps et en heure. Cette situation les rend d’autant plus vulnérables vis-à-vis des patrons et des propriétaires de logement.
Plus le gouvernement multiplie les mesures anti- ouvrières, plus le ministre de l’Intérieur agite son obsession contre l’immigration. Il accuse les travailleurs immigrés de tous les maux pour en faire des boucs- émissaires aux yeux du reste de la population. Pendant ce temps, les patrons bien français licencient et poussent vers la misère des milliers de travailleurs, français comme étrangers.