DCX-Chrome Marly (Nord) : Le capitaliste Stéphane Delachaux et sa famille doivent payer !21/03/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/03/90511185_1945562148910344_5734277473307197440_n.jpg.420x236_q85_box-0%2C44%2C200%2C156_crop_detail.jpg

Brève

DCX-Chrome Marly (Nord)

Le capitaliste Stéphane Delachaux et sa famille doivent payer !

Illustration - Le capitaliste Stéphane Delachaux et sa famille doivent payer !

DCX est une entreprise qui produit du chrome pour l’industrie. 80 salariés dont 60 ouvriers y travaillent en quatre équipes.

Un ouvrier qui a ressenti des symptômes indiquant peut-être le COVID-19 a été mis en quatorzaine ce week-end. Suite à cela, et pour ne faire prendre aucun risque à leur santé et à celle de leurs proches, des travailleurs se sont mis en droit de retrait durant deux jours et l’usine n’a tourné que partiellement.

Alors que depuis des années les travailleurs demandent des distributeurs à savon conformes, des séchoirs corrects, la direction n’a jamais rien fait… Mais inquiétée par la perte de profits liée à l’arrêt de la production, elle a su installer du jour au lendemain des distributeurs de savon avec bouton pressoir, des séchoirs individuels et du gel hydroalcoolique.

Alors que l’usine est insalubre depuis des années, un service de nettoyage des locaux, des vestiaires et des douches a été mis en place. Cela est bien sûr une bonne chose. Mais la vitesse avec laquelle ce problème a été réglé fait dire aux travailleurs que c’est pour des économies de bouts de chandelles que l’hygiène et la propreté des locaux ne sont pas assurés en temps normal.

La direction a essayé de se faire bien voir en offrant un café aux salariés, qu’il faut venir boire à tour de rôle. La première réaction des travailleurs a été de dire que c’est toute l’année que le café devrait être offert, et pas seulement quand la direction veut amadouer les ouvriers.

Mais ces mesures n’ont bien entendu pas suffi pour rassurer, car on peut être contagieux pendant 14 jours sans déclarer les symptômes. Certains ouvriers ont repris, d’autres ont demandé le chômage partiel.

Mais la direction veut faire tourner l’usine quoi qu’il en coûte... à la santé des travailleurs. Elle fait du chantage menaçant de licenciements économiques en cas d’arrêt de la production. Vendredi soir, la direction a annoncé qu’elle refusait le recours au chômage partiel. Les absences seront donc considérées comme injustifiées et pourront entraîner des sanctions. De nombreux travailleurs sont outrés, car c’est une façon de faire passer le profit avant la santé.

DCX-Chrome a pourtant largement les moyens de supporter un arrêt de l’usine. L’entreprise appartient aux Delachaux, une des familles les plus riches de France. Les Delachaux possède 900 millions d’euros de fortune personnelle, fortune qui a triplé en 10 ans. Ces capitalistes ont largement de quoi payer le chômage à 100 %, et de leur poche !

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