Face à la crise humanitaire des migrants

L'ouverture du centre Jules Ferry à la périphérie de la ville n'a rien changé. Avec ses possibilités de repas, de douches et de soins, il ne peut pas faire face aux besoins humains élémentaires de 3 000 migrants. Et seules les femmes et les enfants sont autorisés à y dormir. L'État n'a même pas fourni les tentes promises.

Selon le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unis, l'État français devrait dégager des moyens correspondant à une catastrophe naturelle, utiliser des bâtiments publics inoccupés et fournir aux migrants des conditions de vie dignes. Combien l'ancien hôpital, avec ses centaines de chambres désaffectées depuis son déménagement, muré par des parpaings et gardienné, pourrait-il accueillir de personnes ?

Améliorer la situation humanitaire catastrophique des migrants est loin d'être insurmontable. Financièrement, cela ne représenterait qu'une partie des sommes folles dépensées actuellement pour leur faire la chasse, construire des kilomètres de grillages ou indemniser une société comme Eurotunnel.