Les salariés occupent, les politiciens bavardent

Les travailleurs de l'abattoir Doux de Graincourt continuent d'occuper leur entreprise pour s'opposer aux 254 licenciements. Ils ont raison de rester mobilisés face à la famille Doux, 146ème fortune du pays avec plus de 300 millions d'euros (classement Challenges 2012).

Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, est venu les voir, jeudi 11 octobre, « promettant une enveloppe d'un million d'euros sur la base de projets concrets », le vice-président de la Région, Saintignon, a surenchéri expliquant que « la Région est prête à accompagner tout nouvel investisseur ».

Ces hommes politiques continuent de s'appeler « socialistes », mais refusent à toucher aux privilèges des capitalistes : au lieu de s'en prendre à la fortune accumulée par la famille Doux pour assurer un emploi et un revenu aux salariés du groupe, ils promettent de puiser dans l'argent public, sans même la certitude d'un avenir assuré pour les salariés.