Sambre et Meuse rachetée aux enchères… mais les salariés restent au chômage !

Mardi 29 septembre, une partie des machines de l'usine Sambre et Meuse (fonderie fabricant des bogies de train) a été rachetée aux enchères pour 1,8 millions d'euros par le groupe Titagarh AFR de Douai, dirigé par Pascal Varin. Celui-ci s'est empressé de dire qu'il n'envisageait pas de reprendre l'activité. Les ex-salariés de Sambre et Meuse l'ont retenu une heure pour lui dire tout le mal qu'ils pensent d'un groupe qui se comporte comme un vautour et joue au Monopoly avec leurs emplois. Ils ont bien eu raison !

L'entreprise acquéreuse, AFR, a bénéficié de nombreuses aides de la région et de la communauté d'agglomération du Douaisis (CAD) en 2004-2005 : 3, 5 millions d'euros d' « avance remboursable » ; 2 millions d'euros de prêt à un taux très favorable ; et le rachat provisoire du terrain par la CAD à hauteur de 1,2 millions d'euros.

Ces patrons assistés à coup de millions par l'argent public non seulement ne créent pas d'emplois, mais ils en détruisent. Il faut arrêter de les arroser, et au contraire, prendre sur leurs profits pour maintenir les emplois et les salaires.