Tous les mêmes menteurs

Les 4 300 travailleurs de l'usine Ford à Genk (Limbourg-Belgique) et les 8 000 à 10 000 travailleurs de ses firmes sous-traitantes, viennent d'apprendre que la direction veut fermer leur usine en 2014. Il y a moins d'un mois, elle leur avait encore assuré, la main sur le cœur, qu'un nouveau modèle allait être construit à Genk. Depuis combien de temps, une « note secrète » du même acabit que celle de PSA dort-elle dans les tiroirs de Ford?.

Maintenant, la direction évoque que l'usine ne tourne qu'à 48% de sa capacité, à cause de la mévente des voitures en Europe depuis 2008. Et tous les médias belges répètent à l'infini des chiffres qui prouveraient les « difficultés des entreprises du secteur d'automobile ». Et des politiciens écrasent une larme sur le sort des travailleurs.

Mais pourquoi serait-ce aux travailleurs de faire les frais d'une crise dont ils ne sont nullement responsables et que l'austérité imposée par tous les gouvernements aggrave? Les actionnaires des banques et des grandes entreprises ont accumulé des centaines de milliards de bénéfices pendant des années : c'est à eux de payer leur crise.

Alors il faut que les travailleurs, par leur lutte, imposent l'interdiction des licenciements, le partage du travail qui reste, avec le maintien des salaires, ainsi que le contrôle sur tout ce qui se décide dans les conseils d'administration !