La grève est reconduite tous les jours par un vote unanime des présents sur le piquet devant les portes principales de l’usine, représentant selon les jours la moitié des 140 salariés encore en grève à 80 %.

Les grévistes, avec le soutien de la CGT, demandent une prime exceptionnelle, une prime de quart et une revalorisation de leur prime d’habillage. Satys, leader mondial dans l’étanchéité et la peinture dans l’aéronautique, a largement les moyens de payer. La direction se contente de proposer une prime exceptionnelle de 1 200 euros, à condition de reprendre le travail immédiatement, sans aucune garantie qu’elle soit versée. Rien pour le reste, qu’elle renvoie aux négociations salariales de décembre.

En attendant, la grève tient bon et, comme disent les grévistes, « on rentre dans le dur. » Le piquet de grève se transforme en forum permanent, avec la présence d’autres salariés d’Airbus mais aussi d’IDEA, qui appelaient mercredi 13 novembre à un débrayage d’une heure en soutien aux grévistes de Satys. Une cagnotte en ligne commence aussi à se garnir.

Côté Airbus, la grève de Satys commence à affecter la production, malgré les efforts de la hiérarchie pour faire faire le travail par des salariés venus d’autres sites, ou par ceux d’Airbus qui l’ont fait avant qu’il soit sous-traité. Peine perdue, malgré les pressions, les stocks s’accumulent.

Ce que craignent avant tout les patrons d’Airbus et de la sous-traitance, IDEA, Daher, Trigo… c’est bien que ce mouvement, qui dure à la porte de l’usine et qui recueille de la sympathie et du soutien, donne des idées à tous ceux dont les salaires ne sont pas non plus à la hauteur.