La maire d’Amsterdam a parlé d’« explosion d’antisémitisme », Macron de violences « qui rappellent les heures sombres de l’histoire », Joe Biden d’« abjectes attaques antisémites ». Il fallait vraiment tendre une oreille attentive pour comprendre ce qu’il s’était réellement passé. En fait, la veille au soir, ces mêmes supporters israéliens avaient décroché un drapeau palestinien d’une façade avant de le brûler, et juste avant le match, des vidéos les montraient entonnant des chants à la gloire de l’armée israélienne, hurlant : « Laissons Tsahal gagner pour finir les Arabes » et hurlant « Fuck you Palestine. » Personne n’a pourtant qualifié ces propos provocateurs ni ces actes d’« explosion de racisme », préférant affirmer que les supporters avaient été attaqués parce que juifs. Mais ce qui ressort des vidéos est que les supporters du Maccabi soutenaient le massacre d’enfants et de femmes à Gaza.

Bien sûr, s’en prendre à une centaine de supporters de foot d’extrême droite ne peut en aucun cas régler le problème de la guerre au Proche-Orient, ni celui des Palestiniens. Peut-être même y a-t-il eu des propos antisémites proférés lors de ces violences. Mais ce sont bien les dirigeants occidentaux, ceux qui aident le gouvernement israélien à mener sa sale guerre, qui alimentent l’antisémitisme, lorsqu’ils tirent faussement un trait d’égalité entre « Juif » et « défenseur de la politique de l’État israélien ».

Cet épisode a été exploité par Netanyahou, relayé par les dirigeants occidentaux, dont Macron, et une bonne partie des médias pour alimenter la campagne taxant d’antisémitisme tous ceux qui condamnent le terrorisme d’État israélien, de façon à les faire taire.

Un match France-Israël devant avoir lieu jeudi 14 novembre au stade de France, Macron a annoncé qu’il y assistera. Il ne veut démontrer rien d’autre que son soutien à Netanyahou, à son gouvernement d’extrême-droite et au massacre des Palestiniens.