Auchan : face à la rapacité des Mulliez13/11/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/11/auchan132-6606737e31960063453981.jpg.420x236_q85_box-0%2C27%2C764%2C457_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Auchan : face à la rapacité des Mulliez

Le 5 novembre, la direction d’Auchan a annoncé 2 389 suppressions d’emplois : 784 dans les différents sièges, 466 dans dix magasins qui vont fermer, 915 dans d’autres et 266 chez Auchan Direct dont les activités de livraison cessent.

Illustration - face à la rapacité des Mulliez

Ces chiffres concernent les magasins gérés en direct par Auchan et non les magasins franchisés, au nombre de 321, dont 18 hypermarchés juridiquement indépendants des premiers visés par les suppressions d’emplois.

Certains travailleurs ont appris la suppression de leur poste par mail ou SMS. D’autres ont été informés que leur métier n’a désormais plus de raison d’exister, mais restent dans l’angoisse de connaître le sort que les patrons d’Auchan leur réservent. C’est le cas en Indre-et-Loire, où une trentaine de suppressions d’emplois dans l’hypermarché de Tours et ceux de deux communes limitrophes, sont annoncées, ou encore dans l’hypermarché d’Aubière dans le Massif Central, où une dizaine de postes sont supprimés.

Pour semer le trouble et l’indécision parmi les salariés, la direction d’Auchan parle d’un plan d’aides au départ, de reclassements, et même de création de nouveaux emplois. Mais qui peut croire à de tels mensonges alors qu’en trois ans, de 2020 à 2023, les effectifs en France sont passés de 61 816 salariés à 55 694 ? Qui peut croire à des embauches, quand le nouveau directeur général déclare, dans le même temps, vouloir réduire la part de la masse salariale dans le chiffre d’affaires de 14 à 12,5 % ? Et qui peut croire à des reclassements quand l’unique hypermarché d’une ville ferme, comme celui de Bar-le- Duc dans la Meuse ?

Au nord de Clermont-Ferrand où l’hypermarché Auchan est situé en plein milieu d’une cité, la fermeture est ressentie comme une catastrophe : 194 salariés vont se retrouver à la rue, et les habitants vont être privés des commerces où ils vont quotidiennement faire leurs courses à pied.

Après avoir créé des magasins toujours plus grands et plus nombreux, les Mulliez ont ensuite, année après année, multiplié les enseignes spécialisées telles que Kiabi, Pimkie, Boulanger, Cultura et bien d’autres. Aujourd’hui, ils décident de réduire le nombre et la surface de leurs hypermarchés, prétextant la baisse des ventes des rayons électroménager, textile ou livres sous un même toit. En supprimant massivement des emplois, ils veulent faire payer les conséquences de leurs choix aux travailleurs et continuer à s’enrichir. Il faut les empêcher de nuire !

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