Collège Jean-Perrin – Paris 20e : pour des classes à petitseffectifs !13/11/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/11/P7-3_Coll%C3%A8ge_Jean-Perrin_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Jean-Perrin – Paris 20e : pour des classes à petitseffectifs !

La semaine de la rentrée de novembre, les enseignants du collège Jean-Perrin du 20° arrondissement de Paris ont fait grève pendant quatre jours.

Illustration - pour des classes à petitseffectifs  !

La fermeture de deux classes à la rentrée a dégradé les conditions d’enseignement, la plupart des classes comptant maintenant 25 élèves. Elles sont tellement surchargées qu’il n’y a parfois pas assez de chaises pour tout le monde. Comment alors faire progresser chaque élève, alors que les difficultés et les besoins sont nombreux : situations de handicap, apprentissage du français, problèmes de logement, etc. ? De plus, les AESH, ces adultes qui aident les élèves en situation de handicap, ne sont pas assez nombreux. Et même le défibrillateur prévu manquait !

Tout le monde sait que l’Éducation nationale aimerait fermer ce petit collège, ce qui ajoute au mécontentement. Le refus persistant du rectorat d’un rendez-vous pour entendre ensemble les professeurs et les parents a déclenché la colère et la quasi-totalité des enseignants ont cessé le travail.

Un « proviseur vie scolaire » envoyé par le rectorat pour faire reprendre les cours a nié le moindre problème d’effectif ou de fermeture d’établissement. Déterminées à ne pas s’en laisser conter, plusieurs professeures ont quitté la salle de réunion. Les trois jours suivants, les grévistes n’ont pas chômé : unis et en colère, ils ont parlé entre eux et avec les parents de leurs revendications, puis investi le parvis du rectorat. Comme par hasard, un défibrillateur est alors apparu au collège. Sachant très bien que ce n’était pas le problème, les autorités ont aussi proposé d’envoyer des « EMAS », des équipes mobiles académiques de sécurité. Pour finir, les grévistes sont allés demander des comptes au directeur adjoint des affaires scolaires pour les collèges et au recteur qui accompagnaient la ministre, Genetet, en parade dans un collège du 18e. Celle- ci n’a pas été très courageuse, préférant fuir en courant devant le slogan : « Des classes, des classes, pas des EMAS ! »

Soutenus par les parents d’élèves et une adjointe au maire PCF venue pour l’occasion, les enseignants sont satisfaits d’avoir marqué le coup et sont convaincus qu’il ne faudra pas en rester là.

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