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Dans le monde
Croisade mouvementée
Le 7 novembre, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors de son déplacement en Israël, a voulu se rendre sur le site d’Eleona, l’un des quatre domaines, tous attachés au culte catholique, détenus par la France à Jérusalem depuis le 19e siècle, voire pour l’un d’entre eux depuis les croisades. Deux gendarmes français, en civil, se sont alors retrouvés face à des policiers israéliens qui, après une bousculade, les ont arrêtés et les ont conduits au poste.
À l’entrée des lieux, le ministre Barrot a exprimé son indignation face au peu de respect de la part d’une police israélienne capable de bien pire. A-t-il voulu saisir l’occasion de marquer une distance toute verbale du gouvernement français à l’égard de la politique israélienne ?
En tout cas, le même ministre a tenu à réaffirmer, trois jours après, que la France était « indéfectiblement attachée à la sécurité d’Israël ». Et d’ajouter : « Ce ne sont pas que des mots. »
En revanche, les faux emportements de ministres ou de Macron contre les massacres à Gaza et désormais au Liban ne sont, eux, que des mots.