École Henri-IV – Chartres : il faut des AESH13/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2937-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

École Henri-IV – Chartres : il faut des AESH

Depuis la rentrée de septembre la colère montait dans le groupe scolaire Henri-IV de Chartres, situé dans le quartier populaire de Beaulieu.

Les enseignants ont en effet appris qu’il manquait plus de 50 heures d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) sur l’école maternelle et élémentaire.

Les AESH jouent pourtant un rôle indispensable pour aider les élèves concernés et soulager les enseignants. Devant la souffrance engendrée pour les élèves et les difficultés que cela pose pour le bon fonctionnement des classes, l’inspection académique (IA) a été alertée à de nombreuses reprises. Mais aucune réponse satisfaisante n’a été donnée. Les responsables ont même suggéré d’affecter les AESH en priorité aux élèves « explosifs », c’est-à-dire ceux qui peuvent par leur comportement gêner le fonctionnement de la classe, et tant pis pour les autres. L’ensemble de l’équipe enseignante a alors décidé, si aucune solution n’était trouvée entre-temps, de se mettre en grève au retour des vacances d’automne.

L’inspection académique a alors promis que deux postes complets d’AESH seraient créés dès le lundi de la rentrée, mais ce jour-là une seule AESH supplémentaire était présente. Les enseignants se sont donc mis en grève mardi 5 novembre, à 25 sur 26, en prévenant la presse et les médias. Des banderoles ont été préparées et un rassemblement s’est tenu à 10 heures devant l’école, avec au total plus d’une cinquantaine de personnes, dont la moitié de parents d’élèves solidaires. Tous les présents ont pu exprimer leur colère face aux autorités, qui ne cessent de parler « d’école inclusive » mais, partout, rognent sur les moyens qui pourraient permettre d’y parvenir.

En tout cas, les enseignants d’Henri-IV, encouragés par les nombreux signes de soutien recueillis auprès d’autres collègues, avaient réfléchi à élargir aux nombreux autres établissements scolaires concernés, tel le collège Michel-Chasles d’Épernon, qui est aussi engagé contre la suppression d’heures d’AESH. Depuis, l’IA a annoncé la nomination d’un AESH. Un bon début !

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