Euronaval : Salon du prêt-à-bombarder13/11/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/11/P16-3_Repas_marchands_darmes_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Euronaval : Salon du prêt-à-bombarder

Euronaval, le Salon international annuel des matériels de marine militaire, a fermé samedi 9 novembre à Villepinte, en Seine-Saint- Denis.

Illustration - Salon du prêt-à-bombarder

Les deux tiers des 500 exposants étaient des industriels français, depuis les plus importants comme Naval Group, héritier des arsenaux de l’État, jusqu’aux plus modestes créateurs de drones. Ils écoulent aujourd’hui 70 % de leur production auprès de la marine nationale, aux dépens des budgets publics qui subventionnent également leurs frais de recherche et développement. Ces groupes militent évidemment, relayés par tous les amiraux, pour que le pays se dote d’un deuxième porte- avions, multiplie le nombre de ses frégates et renouvelle sa flotte de sous-marins. Le gouvernement leur prête une oreille attentive, augmentant chaque année le budget militaire et celui de la marine. Ainsi, la loi de programmation militaire 2024-2030, qui prévoyait plus de 400 milliards d’euros de dépenses, est d’ores et déjà révisée à la hausse.

Ces industriels souhaitent également profiter de la croisance du marché mondial de l’armement et trouver de nouveaux clients pour leurs navires, radars, drones, missiles et autres engins de mort aussi sophistiqués que coûteux. Comme le dit benoîtement un de leurs représentants, il faut profiter de la « tendance porteuse du militaire » qui présente l’avantage de la production en série, du long terme et du paiement assuré.

Séparément chacun dans son pays ou tous ensemble à Euronaval, les industriels, banquiers, ministres et amiraux prétendent justifier leurs dépenses extravagantes par la montée des tensions internationales. Mais qui donc provoque ces guerres sinon le système de domination des grandes puissances impérialistes, à la tête desquelles se trouvent les États-Unis ? Sur les 2 400 milliards des dépenses militaires mondiales en 2023, plus de 900 viennent des seuls États-Unis, partie prenante de tous les conflits, et une bonne partie du reste vient de leurs alliés, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Japon, Italie, etc. C’est dans ces métropoles que prospèrent les parasites milliardaires et les boutefeux galonnés et c’est de ces fauteurs de guerre que vient le danger.

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